L'écriture inclusive

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jcb13
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Message par jcb13 »

André (G., R.) a écrit : jeu. 19 oct. 2017, 10:16 Pour revenir au sujet de ce fil, je me pose la question de savoir comment un élève d’école primaire ((...)
S'agissant de l'apprentissage de la lecture, je pense qu'il faut parler de l'école élémentaire et non de l'école primaire.
École primaire = maternelle + élémentaire (CP à CM2)
Nombreux les journalistes et autres qui font l'erreur. Même parfois de directeurs d'école ... élémentaire !
jcb13
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Message par jcb13 »

21st century boy a écrit : jeu. 19 oct. 2017, 1:26 Pour le sexisme… on est déjà bien avec : Lorsqu’on dit écrivaine, on signale plus la femme que l’écrivain.
Attention ! Il ne faut pas confondre l'expression inclusive (soit l'écriture inclusive soit l'expression orale inclusive) et la féminisation des noms de métiers ou de fonctions. Les deux n'ont pas grand chose à voir.
L'écriture inclusive segmente en deux sexes l'expression plurielle d'un groupe de fonctions ou de métiers. Elle veut témoigner du fait que dans le groupe d'individus il y a (il peut y avoir)des femmes. C'est absurde, car nul n'est assez idiot pour penser que dans un groupe donné, il n'y a pas (il ne pourrait y avoir) de femmes. De plus la précision n'a pas de valeur informative puisqu'il ne s'agit pas de différencier, de dénombrer les personnes selon leur sexe mais d'évoquer la fonction, le métier.
Les tenants de l'expression inclusive confondent allègrement le signifiant (député = fonction avec tout ce que cela signifie de tâches, de pouvoir, etc) et le signifié ( les députés = les individus ayant cette qualité et donc nommés pour la fonction exercée).

Au singulier, le problème de l'expression inclusive n'existe pas. Il est normal de dire "écrivaine", "autrice" puisque ce signifiant évoque un signifié de sexe féminin.

Pour rigoler :
1) J'ai assisté le 30/11 à un meeting politique (je ne nommerai pas le parti mais c'était rue des Terres-au-curé Paris 13 ...), dont les militants sont de fervents et zélés applicateurs de l'expression inclusive. J'ai entendu ceci :
" Les sans-papiers et les sans-papières". Vous pensez que c'est de l'infox ? Hélas, trois fois hélas ! non.
2) J'ai fait l'observation suivante : nous avons le droit à "salarié.es, employé.es, chômeur.euses" mais curieusement nos sens sont épargnés quand il s'agit de "patrons, exploiteurs, voleurs, cambrioleurs". Finalement tout ce qui dans l'inconscient collectif porte les valeurs ou les stigmates de la virilité, de la puissance mâle, du vice masculin.
3) Alors que les tenants de l'expression inclusive s'échinent à la pratiquer consciencieusement, ils oublient, dans les médias, de mettre au féminin les adjectifs méritant de l'être. Je vous invite à porter votre attention sur ce point en écoutant vos émissions préférées, vous verrez, c'est éloquent. Je ferais la même remarque pour les sous-titres, pour les dialogues des films ou séries récents, de langue originale française ou non.
Et quand je parle d'adjectifs, je parle de fautes portant tant sur les attributs du sujet que sur les épithètes.
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Leclerc92
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Message par Leclerc92 »

Bernard_M a écrit : lun. 30 oct. 2017, 8:30 Pour preuve, ces extraits d'un florilège réalisé à partir d'arrêtés parus au Journal officiel de la République française voilà une dizaine d'années :
  • [...]
    Titulaire de la délégation : Mme l'officière principale du corps technique et administratif [...]
Au passage, voilà qui mériterait, à mon avis, de figurer dans l'album de la comtesse :
"et pourquoi, Messieurs, ces femmes ne pourraient-elles pas se montrer officières ?"
Je tombais récemment par hasard sur les Règlemens de la société des Demoiselles établie dans la paroisse de Saint Nizier pour la providence des petites filles de la même paroisse , en 1825, et j'y lisais :
Image
https://numelyo.bm-lyon.fr/f_view/BML:B ... 1101062581#

Eh bien, ces officières me semblent très bienvenues. Et du reste, en vérifiant dans Littré ou le TLFi, elles sont finalement bien connues :
https://www.littre.org/definition/offici%C3%A8re
https://www.cnrtl.fr/definition/offici%C3%A8re
https://www.larousse.fr/dictionnaires/f ... A8re/55740

On se fait parfois une montagne de la féminisation des noms de métiers ou des titres, mais c'est souvent bien simple et juste une question d'habitude.
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Message par Uranie »

Leclerc92 a écrit : ven. 22 août 2025, 10:45 On se fait parfois une montagne de la féminisation des noms de métiers ou des titres, mais c'est souvent bien simple et juste une question d'habitude.
D'accord. Mais peintresse ? ou encore sapeure / sapeuse-pompière ??? :d
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Re: L'écriture inclusive

Message par Leclerc92 »

Peintre est facilement épicène, donc une peintre*** se dit sans problème. Pompière est un féminin régulier, comme officière. Il reste à s'y habituer, ce qui est un peu lent étant donné que c'est encore un métier majoritairement masculin. Sapeuse-pompière me semble aussi parfaitement régulier, mais il est encore nettement plus rare ; on ne dit déjà pas si souvent que ça sapeur-pompier, mais pompier tout court.


*** Du moins "une femme peintre", d'où l'on passe à mon avis sans difficulté à "une peintre".
Académie : Une femme peintre (le féminin Peintresse se rencontre, mais avec une valeur ironique et dépréciative).
TLFi : − [Désigne une femme; surtout en appos. ou en empl. attribut] Une femme peintre; une artiste peintre. Cette demoiselle est peintre. Elle ne manque pas de talent dans son art (Delécluze, Journal, 1827, p.427).MmeMorizot est une nerveuse coloriste, un des seuls peintres qui aient su comprendre les adorables délices des toilettes mondaines (Huysmans, Art mod., 1883, p.276).V. aussi infra rem. peintresse.
Peintresse, subst.,fém., rare et souv. iron. Femme peintre.
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