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[Claude]

C'est une réponse nette et précise ; hélas ne souffre d'aucune exception ; merci Jacques !

[Jacques]

Ce message vient, je crois, après mes corrections, car ce matin je n'ai pas une forme olympique et j'ai dû éditer plusieurs fois parce que je m'étais embrouillé dans mes phrases. C'est encore la faute de Murphy.

[Madame de Sévigné]

Hélas! j'ai répondu trop vite, mon brave monsieur!

Signé: une brave dame!

[Jacques]

Ben ma bonne dame, faut que j'vous dise : cette fois vous avez écrit juste, alors pardi ! on vous esscuse.

[grumpythedwarf]

Ben ma bonne dame, faut que j'vous dise : cette fois vous avez écrit juste, alors pardi ! on vous esscuse.

V'là ti pas que Jacques de met à mal parler !
On aura tout vu !

[Jacques]

C'est un compliment ça, non ?

[valiente]

Claude, le premier est incontestablement bon, avec une virgule après OUI. Les deux autres ne le sont pas, car hélas ! est une interjection, et toute interjection doit être immédiatement suivie d'un point d'exclamation ; celles qui le sont par nature : hop ! tudieu ! stop ! bon sang ! saperlipopette ! ah !

Existe-t-il des exceptions permettant de ne pas faire suivre immédiatement une interjection, d'un point d'exclamation ?

Voici quelques exemples (source : TLFI)

Interjection composée de plusieurs mots. Dans ce cas, je suppose que le premier mot (Ah ou Oh) n'est alors plus considéré comme une interjection seule et que les deux écritures sont acceptées.

Ah non !
Ah ! non !

Ah, voilà !
Ah ! voilà !

Oh là là !
Oh ! là là ! que d'amours splendides j'ai rêvées ! (Rimbaud)

Mais dans l'exemple suivant, je suis perplexe :
Ah, que c'était beau! (Gide)

Faut-il en conclure que certains écrivains ont pris quelques libertés d'écriture, comme c'est souvent le cas dès lors qu'il s'agit de ponctuation ?

Quant à l'interjection ô, elle semble ne pas être concernée par cette règle :
Ô fond de la boîte de Pandore ! ô espérance ! où êtes-vous ? (Voltaire)

Qu'en pensez-vous ?

[Jacques]

Je me suis fondé sur ce que j'ai trouvé dans l'un de mes ouvrages didactiques qui donne une liste d'interjections, mais vous savez ce qu'il faut en penser : ils ne donnent pas tous le même avis. Certains sont plus tolérants que d'autres et admettent des dérogations. J'aurais tendance, bien que mon avis n'ait pas de poids, à me ranger du côté de la souplesse. J'écrirais aussi bien hélas ! non que hélas, non !, ce dernier me paraissant plus logique parce que nous avons deux interjections qui se suivent. Peut-être est-ce permis, mais où trouver la réponse ? Peut-être même est-ce la clef.

[valiente]

Merci Jacques, votre avis est toujours précieux.

J'ai trouvé ceci à propos des locutions interjectives et du ô. Cela répond en partie à mes questions.

[Jacques]

Ce n'est pas très développé. On y voit que le point d'exclamation est obligatiore après une interjection, mais nous n'avons pas de précisions sur les possibilités que nous avons évoquées, notamment pour un groupe de deux interjections.

[valiente]

Ce n'est pas très développé. On y voit que le point d'exclamation est obligatiore après une interjection, mais nous n'avons pas de précisions sur les possibilités que nous avons évoquées, notamment pour un groupe de deux interjections.

Le TLFI définit plusieurs formes d'interjection :
Rem. 1. Au point de vue de la forme, les interj. sont
a) des cris ou des onomat. : Ah! Eh! Hé! Euh! Ho! Oh! Aïe! Bah! Fi! Chut! Ouf! Zut! Brr! Pf! Pst! Crac! Boum! Paf!
b) des subst. accompagnés ou non d'un déterm., d'une prép. : Attention! Ciel! Juste ciel! Dame! Diable! Dieu! Mon Dieu! Par Dieu! Minute! Ma parole! Ma foi! Par exemple! À la bonne heure! La barbe!
c) des adj., parfois accompagnés d'un adv. : Bon! Mince! Tout doux! Tout beau!;
d) des adv. et loc. adv. : Bien! Comment! En avant!;
e) des verbes, surtout à l'impér. : Allons! Gare! Tiens! Voyons! Tu parles! Qui vive!;
f) des phrases : Fouette cocher! Vive(nt) les vacances!;
g) certaines interj. peuvent avoir des compl. : Gare à vous! Foin du loup! Chiche que je saute!

Voici une hypothèse :
Deux interjections, lorsqu'elles se suivent, formant une locution interjective, peuvent ne plus être considérées séparément. Dans ce cas, nous avons peut-être la possibilité de ponctuer soit chaque interjection, soit la locution interjective.

Etes-vous d'accord ?

[Jacques]

Votre hypothèse rejoint la mienne, et je serais partisan de voir le groupe en bloc, en ne mettant qu'un point d'exclamation au bout, ne serait-ce que pour éviter une lourdeur.

[Bernard_M]

[...] je serais partisan de voir le groupe en bloc, en ne mettant qu'un point d'exclamation au bout, ne serait-ce que pour éviter une lourdeur.

Par exemple : Un piège tabou, un bijou extra qui fait crac, boum, hue !

[Jacques]

N'était-ce pas un joujou extra qui faisait crac, boum, hue ?

[Bernard_M]

N'était-ce pas un joujou extra qui faisait crac, boum, hue ?

Au temps pour moi ! Cela l'était en effet !
Bijou, caillou, joujou, genou, chou : à un certain âge, tout cela finit par se mélanger...