question de syntaxe

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Invité

question de syntaxe

Message par Invité »

Bonsoir,

Peut-on dire : "La tête me tourne" ?

Et, est-ce que "son âge s'échelonne à partir de trente ans" (il s'agit ici d'un texte de science-fiction) est correct ? Ca me chiffonne quelque part...

Merci pour votre aide.
:wink:
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Jacques
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Message par Jacques »

La tête me tourne est une tournure idiomatique parfaitement correcte.

Pour la phrase suivante il serait bon d'en savoir davantage, avec un peu de contexte, car elle sembe insolite.
Ainsi, vous êtes amateur de S.-F. ? Alors nous sommes deux. Quel est le titre ?
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

Le sens d'échelonner est : Répartir progressivement et régulièrement dans le temps. On attend donc un complément qui exprime une durée, même imprécise, et non un point de départ.
Les deux exemples donnés par le TLFI illustrent bien cette exigence :
« Les événements que je groupe ici s'échelonnent sur un grand nombre d'années (Gide, Robert, 1930, p. 1322). »
« Divers « sevrages » qui s'échelonnent dans l'enfance : séparation du sein, de la mère, de la famille, etc. (Mounier, Traité caract., 1946p. 546). »
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valiente
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Message par valiente »

Voici quelques exemples trouvés sur "Google Livres" :

La semaine s'échelonne à partir de ce point fixe avec des journées rythmées par des activités différentes.

Les guides touristiques qui s'échelonnent à partir de 1823, les monographies, récits de voyage, le livre encyclopédique l'Alsace de Charles Grad, nous renseignent sur la pratique des loisirs dans ce type de forêt.

Sur sa rive septentrionale s'échelonnent, à partir du premier de ces deux points, nombre de villes et de villages, dont les principaux sont Kroudou, Ikosi et Ekpe.
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Jacques
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Message par Jacques »

Ces exemples prouvent que la phrase n'est pas correcte, d'autant qu'un âge ne paraît pas échelonnable.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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valiente
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Message par valiente »

Emmanuelle, pourriez-vous nous communiquer la phrase complète ?
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

valiente a écrit :Voici quelques exemples trouvés sur "Google Livres" :

La semaine s'échelonne à partir de ce point fixe avec des journées rythmées par des activités différentes.

Les guides touristiques qui s'échelonnent à partir de 1823, les monographies, récits de voyage, le livre encyclopédique l'Alsace de Charles Grad, nous renseignent sur la pratique des loisirs dans ce type de forêt.

Sur sa rive septentrionale s'échelonnent, à partir du premier de ces deux points, nombre de villes et de villages, dont les principaux sont Kroudou, Ikosi et Ekpe.
Dans le troisième exemple, le complément est « sur sa rive septentrionale » ; on a donc affaire à un intervalle bien défini.
Voici les exemples donnés par le TLFI avec un complément de lieu :
« Juste en face de moi deux montagnes s'ouvrent pour donner place à des champs de jardinage, des blés et de petits villages qui s'échelonnent en diminuant dans le lointain (Champfl., Avent. Mlle Mariette, 1853, p. 117). »
« Puis des collines s'ouvrent et des forêts s'échelonnent au long des pentes des vallées (Gide, Traité Narcisse, 1891, p. 4). »
« Le scepticisme s'échelonne (...) aux divers degrés de l'intelligence humaine, alternant avec le dogmatisme selon le développement des facultés intellectuelles (Renan, Avenir sc., 1890, p. 447). »
« Leurs sensibilités [des nerveux] s'échelonnent de l'humeur morose à l'humeur sombre, de la tristesse à la mélancolie (Mounier, Traité caract., 1946, p. 253). »
Il semble que des éléments ne puissent s'échelonner que sur un domaine spatial ou temporel, et non à partir d'un point ; même dans le premier exemple on peut dire que les champs et les villages s'échelonnent du premier plan au lointain, donc sur l'étendue qu'embrasse la vue du narrateur. La phrase de Renan, quant à elle, est amputée d'un élément qui peut contenir le complément qui nous intéresserait.
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