eclairez moi s'il vous plait...

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polux62

eclairez moi s'il vous plait...

Message par polux62 »

Bonjour et merci beaucoup à ceux qui vont m’éclairer. J’ai beaucoup de mal à différencier des propositions indépendantes de propositions subordonnées. On m’a dit que les indépendantes pouvaient exister seules et les subordonnées non, sans la principale elles ne peuvent se suffire. En théorie ça a l’air simple mais en pratique…
Voilà : je m’explique : d’après ce que j’ai compris deux propositions indépendantes peuvent exister l’une sans l’autre :
Exemple : Le chat n’est pas là ; les souris chantent.
Dans mon exemple les deux propositions sont juxtaposées car séparées par un point virgule.
Si je mets : les souris chantent car le chat n’est pas là : là j’ai toujours deux indépendantes coordonnées par la conjonction de coordination : car. On me dit les deux phrases existent seules : les souris chantent. Le chat n’est pas là.
Mais si je mets : les souris chantent parce que les souris ne sont pas là. Là on me dit proposition principale : les souris chantent, et subordonnée : parce que le chat n’est pas là.
Et là je me dis NON, ce n’est pas possible, dites moi que je me trompe quelque part car ce n’est pas logique du tout car j’ai toujours mes deux mêmes phrases qui peuvent existées seules. Si on me dit : « parce que les souris ne sont pas là » ne peut pas se suffire, je réplique que : « car les souris ne sont pas là » (de l’exemple au dessus) non plus…

Aidez-moi s’il vous plait j’en perds mon latin…
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Marco
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Message par Marco »

Bonsoir !

C’est tout simple : une subordonnée est forcément introduite par une conjonction de subordination (les principales sont comme, quand, lorsque, si, puisque, que et tous ses composés : parce que, bien que, pour que, etc.). Vous en trouverez une liste ici. :)
Dernière modification par Marco le jeu. 04 mars 2010, 19:26, modifié 1 fois.
polux62

Message par polux62 »

Donc c'est faux de dire qu'une subordonnée, contrairement à un indépendante ne peut se suffire à elle même?
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Marco
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Message par Marco »

Non, ce n’est pas faux ! Une phrase comme Bien que je sois malade ne peut se suffire à elle-même, il faut la compléter. Par exemple, Bien que je sois malade [subordonnée introduite par ‘bien que’], je vais quand même travailler. De même, S’il fait beau demain n’est pas une phrase qui tient debout toute seule, il faut ajouter, que sais-je ?, nous irons à la plage, etc.
polux62

Message par polux62 »

Oui mais qu'en est-il dans mon exemple? désolé de vous ennuyer mais j'aimerais que ce soit vraiment clair pour moi
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Marco
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Message par Marco »

C’est la même chose dans votre exemple des souris qui chantent car le chat n’est pas là (mais les souris ne dansent-elles pas plutôt ? :D). Une proposition coordonnée non plus, la plupart du temps, ne se suffit pas à elle-même (en principe, c’est-à-dire hors contexte). Donc si votre souci est de savoir distinguer une coordonnée d’une subordonnée, c’est simple :

une coordonnée est introduite par une conjonction de coordination (mais, ou, et, donc, or, ni, car) ;

une subordonnée est introduite par une conjonction de subordination (quand, lorsque, si, puisque, comme, bien que, pour que, à moins que, etc.) ;

une principale n’est introduite par rien du tout. :)
polux62

Message par polux62 »

Et que sont les adverbes de liaison qui peuvent aussi introduire des coordonnées?
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Marco
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Message par Marco »

polux62 a écrit :Et que sont les adverbes de liaison qui peuvent aussi introduire des coordonnées?
Vous pensez peut-être à ce que nous appelons des connecteurs, du style cependant, toutefois, d’autre part, ainsi, d’un côté, de surcroît, certes, etc. ? Ce sont des mots qui assurent la cohérence du discours et qui sont généralement suivis d’une virgule. Ils n’ont aucune influence sur le statut grammatical de la phrase.
polux62

Message par polux62 »

J'ai un livre de grammaire sous les yeux et ils disent que deux sortes de mots sont utilisés pour la coordination : les sept conjonctions de coordination et de nombreux petits autres mots de liaison (adverbes) : puis, toutefois, en revanche, cependant...
polux62

Message par polux62 »

Vous dites que ces mots n'ont aucune influence sur le statut grammatical, mais il introduisent quand même une proposition coordonnée non?
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Marco
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Message par Marco »

Restons simples. Une proposition coordonnée est introduite par les sept conjonctions déjà mentionnées. Les connecteurs, ou adverbes de liaison, n’introduisent rien, il font le lien entre les idées exprimées dans le texte, on peut les appeler « conjonctions textuelles » aussi. Le fait qu’ils n’influencent aucunement la syntaxe et la nature grammaticale des phrases est clairement prouvé par le fait qu’ils sont déplaçables dans la phrase. Voyez ces exemples :

(1) Cependant, il me semble que cela n’est pas correct.
(2) Il me semble, cependant, que cela n’est pas correct.
(3) En effet, vous avez raison.
(4) Vous avez raison, en effet.

Ceci n’est pas possible avec une conjonction de coordination ou de subordination. On ne peut pas dire :

(5) *Ce soit correct, pour que, il faut changer la place des mots.
(6) *Il faut changer la place des mots, ce soit correct, pour que.
(7) *Il fait beau, comme, nous sortons.
(8) *Nous sortons, il fait beau, comme.

Donc les connecteurs ou adverbes de liaison n’introduisent pas une proposition coordonnée, ils créent des liens logiques qui rendent le discours plus limpide.
polux62

Message par polux62 »

Encore merci de m'aider, dans votre première série on a qu'une proposition, si je dis :

Il fait très froid, toutefois je vais quand même dehors.

Là je ne peux pas changer "toutefois" de place, mais ce n'est pas une conjonction de coordination. Est-ce que j'ai deux propositions indépendantes, ou une deux coordonnées?

une autre petite question :

Il y a autant de proposition que de verbes conjugués : mais dans cette phrase j'ai un seul verbe conjugué et l'impression d'avoir tout de même une phrase complexe, pouvez-vous m'éclairer :
Nous allons nous y installer et ne plus jamais nous séparer.
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Marco
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Message par Marco »

polux62 a écrit :Il fait très froid, toutefois je vais quand même dehors.
Grevisse dit que c’est une coordination implicite.
polux62 a écrit :Nous allons nous y installer et ne plus jamais nous séparer.
C’est qu'il y a ellipse du verbe :

Nous allons nous y installer et [nous allons] ne plus jamais nous séparer.
polux62

Message par polux62 »

merci, les deux dernières après j'arrête de vous embêter :
Etant plus âgé que toi, je prendrai toutes les décisions importantes.
Si tu n'étais pas maladroit, je t'aurais confié plus de responsabilités.
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Jacques-André-Albert
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Re: eclairez moi s'il vous plait...

Message par Jacques-André-Albert »

polux62 a écrit :Voilà : je m’explique : d’après ce que j’ai compris deux propositions indépendantes peuvent exister l’une sans l’autre :
Exemple : Le chat n’est pas là ; les souris chantent.
Dans mon exemple les deux propositions sont juxtaposées car séparées par un point virgule.
Je mets mon grain de sel un peu tardivement (je m'étais absenté quelque temps). Ces deux propositions ne sont pas des indépendantes, car il y a ellipse de la conjonction de subordination « quand » : quand le chat n'est pas là, les souris chantent (c'est plutôt rare pour des souris).
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