Tant ou autant

[Claude]

Merci pour ces explications qui ne sont pas simples à formuler. J'ai compris mais je ne ressens pas spontanément cet emploi des temps ; il faut que je fasse travailler mes méninges.

[Jacques]

Pour ma part, il y a une sorte d'instinct, une intuition que me conduit à l'utilisation des temps et à leur concordance guidée par l'idée à exprimer, mais effectivement ce n'est pas simple à justifier. On sent que c'est correct ou non, et je n'ai pas vraiment d'arguments techniques.

[valiente]

Tant que durait la guerre la stabilité à l'intérieur paraissait garantie (tous deux à l'imparfait de l'indicatif).

La concordance de temps proposée par Claude ne me paraît pas fautive pour autant ; ai-je tort ?

[Perkele]

Certes, ce n'est pas faux, mais nous sommes alors pendant la guerre.

[Jacques]

Les formulations de Claude sont inattaquables. La différence entre l'imparfait et le futur du passé est que l'un et l'autre se situent à des moments différents. Tant que durerait la guerre expose en quelque sorte l'opinion d'un observateur placé à un point donné dans le temps, alors que l'imparfait aurait un caractère plus impersonnel, une valeur plus générale. Mais il ne faut pas chercher à disséquer trop car on finit par s'empêtrer dans les mailles du filet, et à tomber dans des considérations académiques sans grande utilité.