le plus ou les plus
le plus ou les plus
Bonjour,
Selon vous, dans cette phrase, est-ce préférable d'écrire les plus frappées ou le plus frappées?
Ce sont ces personnes qui sont le plus frappées par la pauvreté.
J'aurais tendance à écrire :
Ce sont ces personnes qui sont les plus frappées par la pauvreté.
-------------
Merci beaucoup!
Selon vous, dans cette phrase, est-ce préférable d'écrire les plus frappées ou le plus frappées?
Ce sont ces personnes qui sont le plus frappées par la pauvreté.
J'aurais tendance à écrire :
Ce sont ces personnes qui sont les plus frappées par la pauvreté.
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Merci beaucoup!
Re: le plus ou les plus
Moi aussi !jofra a écrit :J'aurais tendance à écrire :Ce sont ces personnes qui sont les plus frappées par la pauvreté.
J'irais même jusqu'à simplifier en remplaçant tout simplement Ce sont ces personnes qui sont par Ces personnes sont. Le sens est exactement le même et cela me paraît un peu moins lourd.
Et alors il en découle la formulation suivante : Ces personnes sont les plus frappées par la pauvreté.
Mais c'est peut-être trop simple et sans doute y aura-t-il d'autres avis ?
Je me demande si ce n’est pas un cas comparable à le plus belle/la plus belle. ![[lève les yeux] :roll:](./images/smilies/icon_rolleyes.gif)
![[lève les yeux] :roll:](./images/smilies/icon_rolleyes.gif)
- Jacques
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- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Attention, ce n'est pas le même cas. On dira : ce sont ces personnes qui sont le plus frappées, ou ce sont les personnes les plus frappées. Ou ces personnes sont celles qui sont le plus frappées. Dans les cas 1 et 3 le superlatif exprime l'intensité de l'action de frapper. Le cas vers lequel Marco nous renvoie est similaire. En 1 et 3 il n'y a pas comparaison comme en 2.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Klausinski
- Messages : 1295
- Inscription : mar. 12 déc. 2006, 23:54
- Localisation : Aude
J’ai fini par trouver l’article du Bon usage concernant cette tournure.
Le plus serait donc, dans le cas qui nous occupe, et si je comprends bien le Grevisse, à la limite de l’hypercorrectisme (drôle de mot, d’ailleurs !)Dans l’usage soigné, l’article du superlatif relatif d’un adjectif reste invariable quand il y a comparaison entre les différents degrés d’une qualité, quand l’être ou l’objet sont comparés avec eux-mêmes, spécialement dans des moments ou des lieux distincts.
[…]
D’autre part, alors qu’il y a apparemment comparaison avec d’autres êtres ou objets, l’article est parfois laissé invariable, soit que le degré porte sur un participe traité comme une forme verbale (cf. N. B. ci-dessous), soit que l’auteur envisage en fait une comparaison entre les degrés d’une qualité, soit encore par hypercorrectisme : La poésie française au XVIe siècle est un des champs qui ont été le plus fouillés (S.-Beuve, Nouv. lundis, t. IV, p. 289).
Dernière modification par Klausinski le lun. 08 mars 2010, 23:13, modifié 1 fois.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
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- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Oui Klausinski, Marco et moi avons donné la règle grammaticale stricte qui fait la différence entre le plus haut degré d'un fait ou d'un état entraînant l'invariabilité, et la comparaison d'une personne ou d'une chose avec d'autres de même nature qui permet l'accord. Cela c'est la théorie. Hélas ! dans la pratique, bien des situations sont loin d'être aussi nettes et tranchées, et ne permettent pas d'apprécier si l'on est dans un cas ou dans l'autre. L'Académie penche vers l'indulgence lorsqu'il y a flottement, et laisse une interprétation assez libre en tolérant les deux.
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