Elle s'est rongé(e) les sangs"

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Dame Vérone
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Message par Dame Vérone »

On dit aussi les latrines, les vespasiennes... il y a un vocabulaire très varié dans ce domaine.
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Claude
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Message par Claude »

Il y a longtemps, lors d'une excursion en Suisse, à Bienne plus précisément, j'avais lu sur un petit bâtiment : PISSOIRS.
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Jacques
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Message par Jacques »

Claude a écrit :Il y a longtemps, lors d'une excursion en Suisse, à Bienne plus précisément, j'avais lu sur un petit bâtiment : PISSOIRS.
J'ai vu la même chose en Autriche.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

Pissoir, Pisse et pissen (pour le verbe), sont trois mots allemands empruntés au français, dit-on, au moment de l'occupation par les troupes napoléoniennes.
Brazilian dude
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Message par Brazilian dude »

On voit le mot pissoir (pisoár) très souvent dans les toilettes publiques de la République Tchèque.
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Jacques
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Message par Jacques »

Alors la France n'a pas exporté que du champagne !
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

L'absorption de Champagne tendant à provoquer des mictions plus fréquentes et plus importantes, la France a exporté l'ensemble de la prestation. :lol:
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Jacques
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Message par Jacques »

Mais oui, évidemment : une relation directe de cause à effet.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Perkele
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Message par Perkele »

Anne a écrit :
Perkele a écrit :Il s'agit de l'accord d'un participe passé d'un verbe pronominal.

1/ Puisque le pronom (s') est complément d'objet (en l'occurrence indirect), le participe passé s'accorde avec le complément d'objet direct s'il est placé avant.

2/ Or, ici, il est placé après.

Donc : "Elle s'est rongé les sangs"
Je ne comprends rien à votre explication, Perkele. Je ne saisis pas le rapport de causalité induit par votre "puisque".
Résumons :
- "s'" est complément d'objet indirect (elle a rongé les sangs à elle-même), donc n'influence pas l'accord du participe passé
- "les sangs" est complément d'objet direct donc il pourrait influencer l'accord du participe passé s'il était placé avant lui, ce qui n'est pas le cas.
Donc : "Elle s'est rongé les sangs".

Et bienvenue, Angkhana !
Parce que lorsque le pronom n'est pas complément d'objet (direct ou indirect) il y a accord sujet mêmes si le complément d'objet direct est placé avant.

Ex :
- Le sac dont Ginette s'était saisie avant de partir.
- Elle s'était saisie de son sac.
- L'erreur dont les enquêteur se sont aperçus.
- Ils se sont aperçus de l'erreur.
- La décoration dont ils se sont plaints.
- Ils se sont plaints de la décoration.
- L'absentéisme auquel se sont attaquées les nouvelles réglementations.
- Les nouvelles réglementations se sont attaquées à l'absentéisme.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

Perkele a écrit :Parce que lorsque le pronom n'est pas complément d'objet (direct ou indirect) il y a accord sujet mêmes si le complément d'objet direct est placé avant.
Pas forcément
Perkele a écrit : Ex :
- Le sac dont Ginette s'était saisie avant de partir.
- Elle s'était saisie de son sac.
- L'erreur dont les enquêteur se sont aperçus.
- Ils se sont aperçus de l'erreur.
- La décoration dont ils se sont plaints.
- Ils se sont plaints de la décoration.
- L'absentéisme auquel se sont attaquées les nouvelles réglementations.
- Les nouvelles réglementations se sont attaquées à l'absentéisme.
L'auxiliaire être peut avoir la valeur du verbe avoir ; c'est le cas dans les exemples que vous donnez ; on peut écrire
- Ginette avait saisi soi ou elle-même.
- Ils ont plaint eux-même.

Pour les autres, je doute.
La grammaire de l'Académie française dit que certains verbes, dont s'apercevoir, s'accordent toujours avec le sujet.
Sinon, elle fournit d'autres exemples :
- Ils se sont coupé du pain (ils ont coupé pour eux), mais ils se sont coupés (ils on coupé soi)
- Elles se sont frayé une route (elles ont frayé pour elles)
- Ils se sont nui gravement (ils ont nui à eux).
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Perkele
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Message par Perkele »

Cher JAA vos exemples confirment mon explication : le pronom y est complément d'objet et le complément d'objet direct est placé après donc, pas d'accord.
Mais :
- Les tranches de pain qu'ils se sont coupées.
- Les routes qu'il s'est frayées.

Et "se nuire" est intransitif



Dans mes exemples le pronom n'est pas complément d'objet donc accord sujet.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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Jacques
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Message par Jacques »

Avec ces participes pasés il y a tout de même des cas qui laissent perplexe. Ainsi (ce n'est pas moi qui l'affirme bien sûr), on peut écrire :
– les devoirs que je leur ai donnés à faire
– les devoirs que je leur ai donné à faire.
Le raisonnement m'échappe aujourd'hui, mais je crois que la façon d'envisager les choses se présenterait ainsi : Je leur ai donné quoi ? Les devoirs. Je leur ai donné quoi ? Rien, donner à faire étant une locution verbale. Car il est vrai qu'au sens propre on ne donne pas des devoirs, le verbe donner ayant ici un sens particulier.
Qu'on me corrige si je me trompe.
Dernière modification par Jacques le ven. 05 nov. 2010, 6:08, modifié 1 fois.
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Perkele
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Message par Perkele »

Dans les devoirs que je leur ai donné à faire, les devoirs ne se font pas eux-mêmes donc on n'accorde pas le participe passé. "Faire" est en quelque sorte le COD.

Dans les devoir que e leur ai donnés, devoirs est manifestement COD.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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Anne
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Message par Anne »

Perkele a écrit :Parce que lorsque le pronom n'est pas complément d'objet (direct ou indirect) il y a accord sujet mêmes si le complément d'objet direct est placé avant.

Ex :
- Le sac dont Ginette s'était saisie avant de partir.
- Elle s'était saisie de son sac.
- L'erreur dont les enquêteur se sont aperçus.
- Ils se sont aperçus de l'erreur.
- La décoration dont ils se sont plaints.
- Ils se sont plaints de la décoration.
- L'absentéisme auquel se sont attaquées les nouvelles réglementations.
- Les nouvelles réglementations se sont attaquées à l'absentéisme.
Oui, d'accord, mais il me semble que c'est plutôt la présence d'un COD, en l'occurrence "les sangs", et non la fonction du pronom "se", qui fait qu'on accorderait si ledit COD était placé avant le verbe. Les cas que vous citez ci-dessus sont ceux de verbes intransitifs.
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Perkele
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Message par Perkele »

On pourrait tout à fait raisonner ainsi :
Ginette avait saisi quoi ? : son sac, COD placé avant, j'accorde avec sac.
Les enquêteurs ont aperçu quoi ? : l'erreur, COD placé avant, etc.

C'est pourquoi dans mon raisonnement je commence toujours par éliminer l'éventuelle fonction de complément d'objet du pronom. Dans le cas contraire il est inutile de raisonner en faisant comme si on avait l'auxiliaire avoir. Il suffit d'accorder avec le sujet.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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