J'ai entendu il y a peu une expression qui me laisse perplexe:
"Tu nous manques à tous"
Ne doit-on pas dire plutôt:
"Tu nous manques tous" ou
"Tu manques à tous"?
La première expression ne se trouve-t-elle pas être un amalgame malheureux des deux dernières formulations?
Plus j'y réfléchis plus je me perds d'autant que ces trois possibilités sont répertoriées sur Google ce qui à mon avis ne constitue pas une preuve!
Vos avis sont les bienvenus à nouveau. Merci.
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Jacques
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Tu nous manques à tous veut dire tu nous fais défaut, nous éprouvons tous une sensation de vide quand tu n'es pas là, ton absence nous est pénible. Tu manques à tous a le même sens, mais n'englobe pas uniquement nous, il peut vouloir dire à eux, à tout le monde.
Tu nous manques tous veut dire « tu nous rates », tu ne peux pas nous rencontrer parce que tu n'arrives pas à temps.
Tu nous manques tous veut dire « tu nous rates », tu ne peux pas nous rencontrer parce que tu n'arrives pas à temps.
Dernière modification par Jacques le ven. 03 juil. 2009, 7:41, modifié 1 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Nous avons des attestations d’écrivains, qui nous montrent qu’il s’agit d’une construction appartenant à l’usage :
Tu nous manques à tous ici, et à moi plus qu’à personne, tu le sais bien. (Hugo, Correspondance)
Ce qui nous manque à tous, ce n’est pas le style ni cette flexibilité de l’archet et des doigts désignée sous le nom de talent. (Flaubert, Correspondance)
…vous aviez une qualité qui nous manque à tous tant que nous sommes : vous étiez sérieux, vous aviez foi en vous-mêmes ; vous étiez sincèrement convaincus… (Gautier, Histoire de l’art dramatique en France depuis vingt-cinq ans)
Tu nous manques à tous ici, et à moi plus qu’à personne, tu le sais bien. (Hugo, Correspondance)
Ce qui nous manque à tous, ce n’est pas le style ni cette flexibilité de l’archet et des doigts désignée sous le nom de talent. (Flaubert, Correspondance)
…vous aviez une qualité qui nous manque à tous tant que nous sommes : vous étiez sérieux, vous aviez foi en vous-mêmes ; vous étiez sincèrement convaincus… (Gautier, Histoire de l’art dramatique en France depuis vingt-cinq ans)