Peut-on dire qu'un couple se tient par la main et qu'un groupe (ou un public) est peu nombreux ? Je cherche peut-être la petite bête et je n'ai rien trouvé pour m'éclairer . Merci d'avance !
Le TLFI donne : nombreux, qui est formé d'un grand nombre d'éléments ; donc l'expression « groupe peu nombreux » est correcte.
Quant au couple qui se tient par la main, la formulation me semble bonne, la locution « se tenir la main » ou « se tenir par la main » ne tenant pas compte du nombre total de mains des individus en présence.
Je penche pour la même idée : un couple qui se tient par la main semble acceptable. Évidemment, ce sont deux ou plusieurs personnes qui se donnent la main, mais le mot couple indique justement qu'il y en a deux. Je pense qu'il autorise cette image.
En tout cas vous ne cherchez pas la petite bête, car la question est judicieuse.
Quant au mot main au singulier, on dit bien que tous les membres d'un groupe se donnent la main, et non les mains. De même : nous nous sommes serré la main (et non les mains, encore).
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Les deux sont bons, on ne risque pas de se tromper. Je suppose que serrer la main se justifie par le fait qu'on ne serre qu'une seule main, la droite. Serrer les mains de nombreuses personnes se paraît pas devoir être exclu.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Mon doute est levé ; je vous remercie et vous prie d'accepter une poignée de main. Au préalable je me suis renseigné sur le singulier ou le pluriel de main ; en effet une poignée est le contenu de ce qu'il y a dans une main ; votre main contiendra donc la mienne. (j'ignore si mon raisonnement tient la route )
PS : Méfions-nous tout de même car jeux de mains, jeux de vilains !
Ici, en Anjou, on utilise l'expression « à-main » pour indiquer le sens dans lequel on est le plus à l'aise pour travailler : « c'est ton à-main ? Je n'ai pas d'à-main ».
En Région parisienne je ne suis pas à ma main signifie « Je suis mal placé par rapport au travail que je dois accomplir, et ne peux pas me servir de la main avec laquelle je suis le plus habile ».
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Jacques a écrit :J'aime bien ces expressions régionales, elles ont du pittoresque et sont descriptives.
Je reviendrai à l'occasion sur ce langage de la campagne, que j'aime observer une peu comme un ethnolinguiste, venant d'un milieu urbain et francilien ; il est souvent considéré comme fautif, alors qu'en réalité il garde des traits archaïques. Je suis plongé, en ce moment, dans les Historiettes de Tallemant des Réaux, et il m'arrive souvent de faire des ponts entre certaines expressions de la langue du dix-septième siècle et ce que j'entends ici en milieu rural.