cas particulier d'accord du participe

[jarnicoton]

Un chauffeur de taxi véhicule deux passagères. A l'arrivée l'une dit : "Nous sommes arrivés / arrivées". Comment s'accorde le participe ?
A première vue : "arrivés" puisqu'il y a un homme. Mais cet homme n'est pas vraiment arrivé, en ce sens qu'il n'a rien à faire à l'arrivée et s'en va aussitôt. Seules les passagères avaient une raison d'arriver. Alors : "arrivées" ? Je ne sais...

[Hippocampe]

Pour moi c'est "arrivées" car la dame ne parle que d'elle-même et de son amie. Elle ne pense pas au chauffeur. Le "nous" désigne elles deux.

[Leclerc92]

Je partage ce dernier avis.

[Uranie]

Et moi aussi.

[Hippocampe]

Et moi donc !

[Perkele]

Moi, ce n'est pas là que je voulais aller.

[Jacques-André-Albert]

Un chauffeur de taxi véhicule deux passagères. A l'arrivée l'une dit : "Nous sommes arrivés / arrivées". Comment s'accorde le participe ?
A première vue : "arrivés" puisqu'il y a un homme. Mais cet homme n'est pas vraiment arrivé, en ce sens qu'il n'a rien à faire à l'arrivée et s'en va aussitôt. Seules les passagères avaient une raison d'arriver. Alors : "arrivées" ? Je ne sais...

Pour moi "nous sommes arrivés" convient très bien, puisque les trois arrivent ensemble, ce qu'on pourrait écrire "on est arrivé".

[Uranie]

On peut voir les choses ainsi. Mais le chauffeur de taxi repart. Seules les deux dames sont "arrivées" à destination. A mon sens, le féminin est préférable.

[Yeva Agetuya]

ce qu'on pourrait écrire "on est arrivé".

"On" n'est pas synonyme de "nous".

[Perkele]

Une tournure impersonnelle n'est pas interdite en l'occurrence.

[Jacques-André-Albert]

ce qu'on pourrait écrire "on est arrivé".

"On" n'est pas synonyme de "nous".

Bien sûr, et c'est pourquoi je n'ai pas mis d's à arrivé. "On" est impersonnel, il englobe les deux femmes, le chauffeur et la voiture.

[Yeva Agetuya]

Avec un s, ce serait pire, et sans s c'est déjà fautif.

"On" est synonyme de "quelqu'un" et non de "nous", n'en déplaise au vulgus et aux journalistes.

Jaïro chantait : "On est arrivé dans les jardins du ciel". Je le lis ainsi orthographié sur le Net. C'est correct.

Mais ce "on" au sens de "nous" est fautif. L'auteur aurait été moins paresseux du bulbe qu'il aurait écrit "nous sommes arrivés" avec le même nombre de pieds.

Maxime Le Forestier :

C'est une maison bleue
Adossée à la colline.
On y vient à pied, on ne frappe pas,
Ceux qui vivent là, ont jeté la clé.

Ce "on" est un individu indéterminé. Ceci est un emploi correct d'une troisième personne du singulier.

Notons un glissement vers un sens pluriel : On ne travaille pas le dimanche.

Et c'est à partir de là que l'on confond le "on" et le "nous" : Dans ce village, on se lève à l'aube.

[Perkele]

Ces deux derniers exemples m'évoquent l'expression de l'indéfini, même si on sait qu'ils cachent un pluriel.

Pour moi ils sont de l'ordre du "on ne fume pas" ; "on n'accepte pas les chiens" ; "on s'essuie les pieds avant d'entrer".

[Leclerc92]

L'utilisation de "on" pour "nous", proscrite par les instituteurs de mon enfance, me paraît être une évolution irréversible à laquelle je m'accourume sans difficulté et sans regrets., au moins à l'oral. À l'écrit, je m'efforce quand même de garder une certaine cohérence dans les pronoms.

[Uranie]

Elève, j'avais appris "on = pronom personnel invariable, 3e personne du singulier."

Voilà des années qu'en classe, lors des dictées, les élèves sont invités à réfléchir sur on accordé au pluriel. Je n'ai pas d'exemple en tête; dommage.